Alan Logéat
Alan Logéat est ingénieur recherche et développement chez Bosch et diplômé de l’ECPM en 2008 dans la filière Matériaux. Il vient présenter son entreprise chaque année au sein de l’école et reçoit régulièrement des élèves en stage. Cette année, il leur a confié cinq microprojets. Il s’est prêté au jeu des questions-réponses pour nous présenter son parcours.
Vous êtes originaire de Bretagne, pourquoi avoir traversé la France pour faire vos études d’ingénieur en chimie ?
« J'ai cherché une école de chimie avec une bonne réputation auprès de l'industrie sans me soucier du classement CCP qui ne reflète en rien le niveau des écoles. En plus d'un panel varié de matières de la chimie à la physique, ce sont l'aspect européen de l'école et ses cours scientifiques en langues étrangères qui ont motivé mon choix ».
Comment s’est déroulé votre parcours professionnel ?
« Après une année césure dans le centre de recherche de l'entreprise Bosch en Allemagne, il m'est clairement apparu que cette entreprise multinationale de 300 000 employés non-cotée en bourse pouvait m'offrir tous les challenges pour ma carrière future tout en restant en accord avec mes valeurs personnelles telles que sincérité, confiance et loyauté, qui sont aussi les valeurs affichées et vécues dans l'entreprise. J'ai ensuite effectué mon stage de fin d'études ainsi que ma thèse toujours dans le centre de recherche de Stuttgart. En plus de m'offrir la possibilité d'effectuer un doctorat à un niveau scientifique élevé, Bosch m'a permis d'appréhender le monde de la recherche en entreprise et de mieux comprendre les besoins de l'industrie ».
Votre métier d’ingénieur recherche et développement correspond-il à l’image que vous vous en faisiez ? Comment votre formation vous y a-t-elle préparé ?
« Je manage des projets innovants qui consistent à développer les générations n+2 des produits Bosch principalement dans le secteur automobile. L'image que je me faisais du métier d'ingénieur durant mes études était assez floue. Elle s ́est éclaircie au contact de l'industrie. Mes études à l’ECPM m’ont apporté une culture générale scientifique qui me permet ́d'échanger avec un grand nombre de domaines de compétences et de développer des produits avec d’autres départements que le département Matériaux de fonction dans lequel je travaille. En outre, les activités de la vie associative m'ont appris les bases du networking qui s'avèrent essentielles dans le monde de l ́entreprise. D’ailleurs je garde des contacts réguliers avec ma famille de parrainage qui représente dix promotions depuis l’élève de 2e année qui m’a parrainé lors de mon arrivée à l’école en 2004 jusqu’au dernier parrainé en 2012. Nous nous sommes tous retrouvés l’an dernier à la remise des diplômes ».
Quel est l’intérêt pour vous de rester en contact avec l’ECPM ?
« L'école m'a beaucoup apporté et
j’estime que les élèves sont bien formés. Pour Bosch, c’est la possibilité
d’augmenter son pool de recrues
pour le futur. En termes de veille
technologique, nous avons beaucoup de sujets à surveiller. Les microprojets sont un bon moyen de bénéficier d’un regard neuf sur un sujet que nous n’avons pas forcément le temps de traiter nous-mêmes. C’est donc une relation gagnant-gagnant ».