Pouvez-vous en quelques mots résumer votre parcours scolaire et scientifique ?
Après l’obtention de mon bac scientifique, je me suis tourné vers l’IUT Robert Schuman à Illkirch pour y faire un DUT de chimie. Suite à ce DUT, j’ai été admis sur titre à l’ECPM où j’ai choisi la majeure ingénierie des polymères en 2e année comme domaine de spécialisation.
Passionné par mon domaine d’étude, j’ai décidé de poursuivre par une thèse en collaboration avec deux laboratoires à Strasbourg : Chimie de la matière complexe (unité de recherche au centre ville de Strasbourg) et l’Institut Charles Sadron.
Sur quoi exactement était portée votre thèse ?
Le sujet de ma thèse portait sur la physico-chimie, la dynamique moléculaire et la reconstruction d’image. L’objectif était de découvrir la structure de nanofibres de peptides auto-assemblés en 3D.
Pour plus d’infos suivre ce lien vers l’article du CNRS Alsace
Vous combinez votre vocation dans l’éducation avec le métier de chercheur, pour quel laboratoire travaillez-vous ?
Je travaille pour l’Institut Charles Sadron, situé sur le campus de Cronenbourg, à deux pas de l’école. Je fais partie de l’équipe SYCOMMOR.
-> Les thèmes fondamentaux de notre recherche concernent la compréhension des mécanismes de morphogenèse et de croissance de structures de matériaux (macro)moléculaires, dans l’optique de contrôler précisément leur structure et les propriétés des matériaux élaborés.
Qu’est-ce qui vous a motivé à orienter votre parcours vers le domaine de l’éducation ?
Ce qui m’anime le plus dans l’éducation est le fait de pouvoir transmettre un savoir.
J’aime me dire que j’ai un impact, que je peux accompagner les étudiants dans leur vie professionnelle, ce n’est pas que l’enseignement qui m’intéresse, c’est aussi aider les élèves à l’intégration dans le monde du travail, les accompagner au mieux pour leur future vie professionnelle, ce qui passe par les compétences techniques mais aussi humaines et sociales.
Pouvez-vous nous en dire plus sur le domaine que vous enseignez ?
Je définirais l’objectif principal de la majeure chimie et IA dans ce sens : “Comment améliorer le monde de la chimie grâce à l’intelligence artificielle ?”.
Le but est d’utiliser de nouvelles technologies pour améliorer le monde de la chimie : créer de nouveaux médicaments, de nouvelles molécules, de nouveaux procédés. Tout cela ayant pour vocation d’être plus vert, plus éco-responsable, on peut tout améliorer grâce à l'Intelligence Artificielle, tant qu’on a les données on a pas de limites.
Nous enseignons à nos étudiants l’intégration de l’IA et de la programmation dans le monde de la chimie, ce qui passe majoritairement par la gestion de projets, car c’est surtout par la pratique qu’on apprend à coder.
Qu’est-ce qui constitue, selon vous, le moteur essentiel de votre activité scientifique ?
La découverte, on touche à quelque chose de nouveau, qui n’a jamais été fait, “je sais pas ce que c’est mais je vais le découvrir” : j’ai compris quelque chose, je vais l’enseigner : les deux se nourrissent. C’est le lien entre enseignant et chercheur qui devient intéressant.
Si vous aviez un conseil à donner aux étudiants aspirants chercheurs, lequel serait-il ?
Il est indispensable d'être curieux de tout et de savoir aller chercher de l’inspiration dans tous les domaines.
Je pense également qu’il faut savoir être résilient : faire face aux difficultés quand elles arrivent, parce qu’avec du temps et de la concentration on finit toujours par y arriver. Persévérance et recul sont les mots d’ordres pour moi afin d’appréhender le métier de chercheur avec sérénité.
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